De la fonction menstruelle et des soins hygiéniques qui s'y rattachent : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] juillet 1837 / par Louis-Bruno Mourret.

  • Mourret, Louis Bruno.
Date:
1837
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Credit: De la fonction menstruelle et des soins hygiéniques qui s'y rattachent : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] juillet 1837 / par Louis-Bruno Mourret. Source: Wellcome Collection.

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    ainsi que les petites lèvres, et rendent plus étroite l’entrée du vagin ; les mamelles commencent à faire saillie; elles sont fermes, écartées l’une de l’autre; leur auréole se prononce, s’élargit; sa couleur devient rosée ou d’un rouge vif, semblable à celle du mamelon qui grossit, s’érige, devient même douloureux, et laisse suinter un liquide plus ou moins séreux. Le larynx s’agrandit notablement, et partant la voix subit des modifications sensibles; son timbre devient plus grave, plus plein ; on dit alors que la voix mue. L’intelligence de la femme acquiert un grand développement ; ses habitudes, ses inclinations changent; sa constitution se modifie ; le sys- tème lymphatique perd de son influence ; les systèmes vasculaire et nerveux deviennent prédominans : delà, divers états morbides, rebelles jusques alors aux moyens thérapeutiques les mieux combinés, cédant comme par enchantement à la seule influence de la puberté ; dans ce cas se trouvent les scrofules, le rachitis , la teigne, l’hydrocéphale, l’incontinence d’urine, etc. ; tandis que d’autres affections . jusqu’ici peu communes ou inconnues, se développent, telles que la chlorose, l’hystérie et les maladies nerveuses sous toutes les formes. Les phlegmasies, les hémorrhagies deviennent plus fréquentes. La colonne vertébrale se dessine mieux dans ses courbures, le bassin s’élargit, les crêtes iliaques se déjettent en dehors, les hanches deviennent saillantes. Les traits de la jeune fille se développent; sa taille se forme, acquiert de la souplesse, sa marche de la précision et de la grâce. La chevelure, ce bel ornement du sexe, acquiert aussi un accroissement remarquable. Un tissu cellulaire abondant vient effacer toutes les saillies du tronc et des membres, et leur imprime des contours arrondis et gracieux , des formes séduisantes. Mais, les réactions sympathiques des organes sexuels ne se bornent point là. Leur influence n’est pas moins marquée sur le moral que sur le physi- que. Le caractère perd de sa hardiesse et de sa vivacité; de gaie et folâtre ([u’elle était, la jeune fille devient timide et rêveuse; elle recherche la soli- tude, et parfois y soulage son cœur par des pleurs abondans. Est quœdarti flore voluptas. Ovide. Elle abandonne les jeux de son enfance, et les goûts de la parure com- mencent à exercer leur empire. 2