Manuel pour l'étude des maladies du système nerveux / par le dr Maurice de Fleury.

Date:
1904
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Credit: Manuel pour l'étude des maladies du système nerveux / par le dr Maurice de Fleury. Source: Wellcome Collection.

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    (^iliarcol a inslilua, pouf le vertige de Ménière, un traitement, qui est toujours en grande et légitime laveur. On sait((ue le vertige tend à s’éteindre à mesure que croît la surdité; de ce lait d’observa- tion, Charcot concluait logiquement à l’emploi de la (juinine, qui a pour ell'ets ordinaires de diminuer l’acuité auditive et de suppri- mer l’excitabilité excessive de l’appareil labyrintbi(}ue. En efl'et, la quinine, donnée à doses suflisantes et sullisamment prolongées — après avoir, pendant les premiers jours, augmenté les bourdonne- ments et plutôt exalté le vertige — en vient bientôt à l’apaiser jus- (|u’à le faire disparaître. En bon régime alimentaire, le bicarbo- nate de soude, la diète lactée, aideront le malade à tolérer le médicament. D’ailleurs, le régime alimentaire doit faire partie intégrante du traitement de tous les vertiges. A un certain point de vue, tout vertig(! est un peu vertige stomacal, en ce qu’il a tendance à s’ac- compagner de phénomènes gastriques, et aussi en ce ijiie tous les poisons fabriqués par le tube digestif, toutes les excitations anor- males parties do la muqueuse gastricjue ou de la surface intestinale, tendent manifestement à provoquer l’accès. Il y a pourtant un vertige plus particulièrement stomacal, proche parent, à n’en pas douter, du vertige neurasthénique. Il guérit par une bonne hygiène alimentaire et par la médication tonique, agissant ici comme régu- latrice do la tension vasculaire sanguine. C’est par le régime lacté, par l’alimentation décblorurée (ju’il convient de traiter le vertige des artério-scléreux et des brigbtiques. Le mal do mer est aussi un vertige. On parvient quebjuofois h y remédier par la position horizontale, par le port d’une ceinture destinée à réduire au minimum le déplacement des organes abdo- minaux, par l’emploi du chloral, de l’eau chloroformée, de l’an- tipyrine, de la cocaïne, <lu cbloralamide associé au bromure, el parles iidialalions d’oxygène, en môme temps que par un régime alimentaire empêchant à la fois la vacuité ou la surchage des voies digestives.