L'homoeopathie à l'Académie de médecine de Belgique en 1877 : réponse au défi de M. le professeur Crocq / par le docteur Gailliard.

  • Gailliard, Delphin Louis.
Date:
1877
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Credit: L'homoeopathie à l'Académie de médecine de Belgique en 1877 : réponse au défi de M. le professeur Crocq / par le docteur Gailliard. Source: Wellcome Collection.

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    d'autres recueils scientifiques, et surtout... à ne pas les raconter dans les journaux politiques. Outre qu'on trouverait le galimatias joli, on rirait longtemps de votre prétention. Citons, pour terminer, la fin de votre épître : « Puisque le docteur Gailliard m'a lancé un défi, j'y réponds en lui portant » un triple défi que j'énonce dans les termes suivants : » 1° Je défie M. Gailliard de me démontrer, non par des phrases, mais expéri- » mentalement, le principe des semblables, smilia similibiis curantur; » 2° Je défie M. Gailliard de me démontrer expérimentalement Vacûon des doses » infinitésimales ou homœopattiiques, soit sur l'homme sain, soit sur l'homme » malade ; « 3 Je défie M. Gailliard de me dire quel médicament contient un globule » homœopathique quelconque que je lui ferai avaler ou que je ferai prendre à un » malade ; ce.qu'il devrait pouvoir faire si son système était vrai. » Si je m'énonce d'une façon si catégorique, c'est que d'autres ont expérimenté » ces choses, c'est que moi-même je les ai expérimentées bien longtemps avant » que M. Gailliard fût né à la vie médicale, et que le résultat de ces essais a » constamment été négatif. Je suis toutefois content de recommencer, pour » faire plaisir au docteur Gailliard, et pour l'édification de mes confrères et de » mes élèves. » Ce triple défi place M. Gailliard en face d'un dilemme auquel il ne saurait » échapper. Ou bien il viendra, ou bien il ne viendra pas. S'il vient, il verra » s'écrouler sous ses yeux les bases de son système. S'il ne vient pas, iï recon- » naîtra par cela seul l'impossibilité de les démontrer expérimentalement. Or, il » ne viendra pas ; à son tour de n.^culer, lui qui m'a accusé de me soustraire par » la fuite à ses provocations. El il ne s'arrêtera plus dans ce mouvement en » arrière que je lui imprime ; je le condamne à reculer définitivement devant ce » triple défi, jusqu'à ce qu'il aille s'engouffrer avec son système dans l'abîme sans » fond du Léthé. » Ainsi soit-il. « Le croirez-vous, Monsieur, « Tous ces présages vains n'ont rien qui m'épouvante. » Mais de grâce, par souci de votre dignité et par respect pour votre haute position, arrêtez-vous dans cette voie, car ces défis multipliés vont vous rendre légendaire. Arrêtez-vous ; non pas que je redoute vos provocations ou qiie je cher- che à les éluder. J'y répondrai comme je me propose de répondre à toutes celles que vous pourriez m'adresser, a leur heure..., c'est-à-dire après que nous aurons entièrement épuisé le débat actuellement engagé. Rien ne nuit plus, vous le savez, à la solution d'un problème scientifique que l'in- troduction d'incidents étrangers à la cause. Pourquoi d'ailleurs ces discussions intercurrentes? Espérez-vous échapper par la tangente? Voulez-vous m'égarer dans un dédale inextricable, pour que, après avoir discuté pendant des mois, nous en soyons à ne plus nous retrouver ayant perdu de vue notre point de départ, c'est-à-dire la démonstration de la sincérité et de l'authenticité des expérimentations pures de Hahnemann?